Le périple de la poésie vagabonde dans l’Ouest s’achève sur l’île de Ré! Un partage avec Dominique et Elisabeth qui en sont passionnée. Cueillette de tomates dans le potager. Sur la plage des
âneries, leur rouge sucrée éclate dans nos bouches. Nous restons sages en contemplant le miroitement du soleil sur l’océan. Une petite maison de pierre cache
de vieux vélos dans sa cour arborée. Nous roulons sur les pistes le long des marais et des petits ports. La brise est douce, le soleil entier. Nous atteignons une chèvrerie pour parfaire le
repas du soir de fromages frais. La fin d’après-midi se poursuit au pied d’un Amer dans le village d’Ars où l’atmosphère devient mystique, infiltrant le miracle dans ma conscience. Je
rencontre à la dérobée une amie d’Elisabeth qui me demande d’où je viens et où se poursuit le chemin de la poésie vagabonde. Je viens du Nord et je vais vers l’inconnu... A la teneur de
nos origines Cht’ti communes, une discussion s’engage alors qu’elle est sur le départ. Nous nous apercevons stupéfaites et troublées qu’elle a connu ma maman au collège! J’avais passé
l’après-midi à lui parler intérieurement, lui insufflant la beauté des paysages. La probabilité d’une telle rencontre tient du miracle ! Je suis confortée dans ces signes de la présence
de l’âme de Maman sur le chemin... Je discute d’un possible concert de la poésie vagabonde dans le charmant bar à vin où la stupeur s’est produite. Les énergies sont positives et ouvertes. Enfin
nous trinquons une bière, qui a la couleur du magnifique coucher de soleil, “aux frères de la côte” puis le jour se termine autour d’un repas de moules, de faisselles et
de fruits dans la charmante maison d’Elisabeth. Une journée intense et gorgée de vie ....
Fragments d’une poésie urgente
72. Impressions de Terre en fuite
Parcourir encore les lieux
Quelques grains de sable, un autre souvenir
Soudain le sel vient au tambour du cœur
Notre Flamme brûle depuis des sabliers